C'est assez

Une première vaquita capturée… puis relâchée

Alors que le programme de sauvetage des dernières vaquitas a débuté, un premier marsouin a été capturé avant d’être relâché. 


Crédit photo: vaquitapcr.org
Crédit photo: vaquitapcr.org

Une première vaquita a été capturée le 18 octobre dernier, soit une semaine après le début de l’opération de sauvetage. L’individu, un petit d’environ six mois, a dû être relâché en raison du stress causé par la capture. D’autre part, il n’aurait sans doute pas pu survivre sans sa mère. 

« La capture réussie de cette vaquita a démontré que l’objectif de VaquitaCPR est réalisable », a déclaré le secrétaire à l’Environnement, Rafael Pacchiano. « Personne n’a jamais capturé et pris soin d’un marsouin vaquita, même sur une courte période. C’est un moment passionnant et par conséquent, je suis confiant sur le fait que nous pouvons sauver les vaquitas de l’extinction. »
Lorenzo Rojas, scientifique et responsable de l‘opération VaquitaCPR, a déclaré: « Bien que nous soyons déçus de ne pas avoir pu garder la vaquita, nous avons démontré que nous étions en mesure de localiser et de capturer un de ces marsouins. »
Une photo publiée par le département de l’environnement a montré le bébé nageant dans un enclos entouré de membres de l’équipe. Il n’a pas été précisé combien de temps ce bébé avait été gardé en captivité.


Crédit photo: vaquitapcr.org
Après avoir évalué la santé du jeune marsouin et prélevé plusieurs échantillons de tissus, le petit a été ramené dans la zone où il avait été capturé et où plusieurs autres vaquitas ont été aperçues. L’équipe n’a pas précisé si le petit avait réussi à retrouver sa mère.
Une fois capturées, les vaquitas seront gardées en captivité dans des enclos flottants protégés dans l’espoir qu’elles se reproduiront et pourront éventuellement être relâchés dans leur milieu.
La population de vaquitas est tombée en dessous de trente individus à cause des filets illégaux utilisés pour pêcher les totoabas, poissons dont la vessie natatoire est très appréciée en Chine.
Le projet VaquitaCPR est considéré comme très risqué car les vaquitas n’ont jamais été détenues en captivité, et encore moins élevés en captivité.

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Le sanctuaire des vaquitas: une aubaine pour le tourisme?
La véritable logique du gouvernement fédéral serait-elle d’exploiter le sanctuaire pour les vaquitas, espèce en voie de disparition, en vue d’attirer les touristes ? 
Toujours selon Rafael Pacchiano (Secrétaire de l’environnement et des ressources naturelles), le gouvernement mexicain délivrera des permis de pêche légale à San Felipe, Baja California, à partir de février 2018, tout en faisant la promotion de l’ouverture au tourisme pour le nouveau sanctuaire pour les vaquitas dans le Golfe de Californie.

Selon Pacchiano, le Président Enrique Peña a demandé au gouvernement chinois de lutter contre le trafic illégal de vessies natatoires de totoabas et de travailler conjointement en vue d’ouvrir un marché légal pour ce poisson et ses dérivés, étant donné qu’il s’agit d’une espèce classée en voie de disparition, dont la pêche illégale a provoqué le déclin des vaquitas.


« Les totoabas sont à un niveau de population plus élevé qu’en 1940, d’où la possibilité de créer un marché légal, raisonnable et strictement réglementé de la pêche aux totoabas pour mettre fin à leur pêche illégale. Cela pourrait générer une économie qui serait intéressante pour la région, » a-t-il déclaré.

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