Selon Andrew Trites, directeur de l’Unité de recherche sur les mammifères marins à l’Université de la Colombie-Britannique, une orque résidente du Sud, une espèce en voie de disparition, est peut-être morte d’un cancer.
Cappuccino (K21) était âgé de 35 ans.
M. Trites explique que les photos de l’animal prises au cours de la dernière semaine de juillet le montrent en train de dépérir.« Je n’ai jamais vu un épaulard dont la nageoire dorsale est effondrée. Totalement effondrée, dit le chercheur. Il semblait très probable qu’il ne vivrait pas plus longtemps. Il semble même très peu probable qu’il soit encore en vie. »
Cappuccino avait 35 ans et se distinguait par sa large nageoire dorsale et son patch de selle ouvert et brillant qui le distinguait même à grande distance. Il était le mâle le plus âgé des résidentes du sud depuis la mort de L-41 en 2019.
Si cette mort est confirmée, le nombre d’épaulards résidents du Sud tombera à 74.
« Beaucoup de gens sont très attachés à cet animal, car ils le connaissent depuis 35 ans », dit M. Trites.
« C’est comme une mort dans la famille. Elle affecte ceux qui connaissent bien les animaux, et personne n’aime penser à un animal qui souffre. »
Ces mammifères en voie de disparition vivent principalement au large des côtes de la Colombie-Britannique, de l’État de Washington et de l’Oregon.
Le chercheur ne croit pas que Cappuccino soit mort d’un manque de nourriture. « L’explication la plus probable dans son cas est qu’il souffre d’un cancer et qu’il en est aux derniers stades de celui-ci. C’est terminal. »
« Les épaulards trônent au sommet de la chaîne alimentaire, ce qui signifie qu’ils n’ont pas de prédateurs et meurent généralement de causes naturelles, du cancer », ajoute-t-il.
« Une orque qui dépérit a essentiellement brûlé toute cette graisse corporelle. De sorte que lorsqu’elle mourra, elle ne flottera pas, elle coulera », souligne-t-il.
« Il y a très peu de chances qu’un corps soit retrouvé afin de faire une autopsie appropriée pour déterminer la cause du décès. »
M. Trites note que la population d’épaulards a donné naissance à cinq petits au cours des deux dernières années.
Les scientifiques attendent leur retour dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique, très probablement en septembre et en octobre, pour réévaluer la santé de cette population.
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