1428 dauphins à flancs blancs ont été massacrés à Skálafjørdur.
C’est 40 fois le nombre de cétacés tués « habituellement », et le plus grand massacre de cétacés documenté dans les îles Féroé !
Selon les données conservées par les îles Féroé, les insulaires tuent généralement jusqu’à 1.000 mammifères marins chaque année. L’an dernier, ce chiffre ne comprenait que 35 dauphins à flancs blancs.
CETTE CHASSE ÉTAIT ILLÉGALE
Heri Petersen, le « grindmaster », responsable local pour ces chasses, n’a pas été informé. Il a déclaré que si il avait été mis au courant, il n’aurait pas autorisé cet abattage.
L’appel au grind a été lancé par une personne non autorisée à prendre cette décision. Ce qui a conduit à un chaos total.
Les chasseurs sont montés d’un cran hier dans la cruauté, certains dauphins ayant été découpés par les pales des hélices de bateaux, d’autres ont été découpés vivants alors qu’ils agonisaient sur la plage.
Ils ont tué tellement de dauphins qu’il n’y avait pas assez de personnes pour effectuer le marquage des dépouilles.
D’après certains témoins locaux, de nombreuses personnes ont été choquées et désapprouvent le massacre de ces dauphins.
Malgré l’émotion et la colère suscitées par ce massacre, le gouvernement local des îles Féroé a défendu la mise à mort des 1428 dauphins en une seule journée :
« Il ne fait aucun doute que la chasse aux cétacés dans les îles Féroé est un spectacle dramatique pour les personnes peu habituées à la chasse et au massacre de mammifères. Ces chasses sont néanmoins bien organisées et entièrement réglementée s», a a déclaré un porte-parole du gouvernement de Torshavn.
Alors que 53 % de la population de l’archipel est opposée à la pêche de cette espèce, Hallur av Rana, un journaliste de la télévision publique locale KVF, a déclaré que le gouvernement n’envisageaient aucunement de renoncer au grind.
À ce jour, 615 globicéphales ont également été tués durant les 11 grind précédent.
Le Grindadráp, littéralement « mise à mort des baleines », est une chasse traditionnelle Féroïenne.
Cette chasse est pratiquée depuis le XVIe siècle. Ce qui était autrefois une chasse de subsistance n’est aujourd’hui qu’un massacre barbare et primitif.
Bateaux très rapides équipés de sonars, moyens de communication … dans le monde actuel les Féringiens utilisent des méthodes bien lointaines de celles de leurs ancêtres vikings.
Le grindadrap ne laisse aucune chance aux cétacés qui migrent dans ces eaux. Ils sont rabattus dans des baies ; des familles entières y sont massacrées tous les ans, les Féringiens ne faisant aucune distinction et n’hésitant pas à tuer des femelles gestantes et des juvéniles et ce en toute impunité.
Le grindadrap est actuellement le plus grand massacre de cétacés d’Europe.
En 1987, quand François-Xavier Pelletier part aux îles Féroé pour enquêter sur cette chasse aux globicéphales qu’il pensait de survivance, il ne se doutait pas qu’il allait découvrir un massacre inutile et cruel.
En 2010, des charniers sous-marins sont mis à jour par l’etno-cétologue et réalisateur. Dans son documentaire « Féroé l’archipel blessé », il démontre que la viande des globicéphales n’est quasiment jamais consommée.
En 2008, les autorités de la santé publique de l’archipel ont fermement pris position contre la consommation de cette viande car celle-ci présente une très haute teneur en mercure, en sélénium, et autres polluants organiques persistants (POP)Des effets sur le développement neurologique des enfants féroïens ont été observés, ainsi que des problèmes de concentration, des troubles du langage, et de la mémoire. Une partie de la population de l’archipel souffrant également de problèmes nerveux.
UN CRIME CONTRE LE VIVANT !
Le Danemark soutient la massacre de dauphins dans les iles Féroé.
Chaque année, des cétacés sont massacrés au nom de la tradition. Aucune espèce n’est épargnée. Il est arrivé que des orques se retrouvent piégées au milieu du grind et subissent inévitablement le même sort que les globicéphales ou autres cétacés.
Cet abattage rituel au nom de la tradition a pourtant très peu de rapport avec la culture au sens noble du terme, mais davantage avec une forme de barbarie, une soif de pouvoir et de domination sur la nature soutenue par des technologies chaque année plus sophistiquées.
Les techniques de chasse employées aux îles Féroé sont, en effet, extrêmement modernes (bateaux motorisés, sonars, drones, poulies hydrauliques,…), les cétacés n’ont donc aucune chance de s’en sortir et le caractère traditionnel y est totalement absent.
Tuer ces animaux, qui agonisent d’une mort lente baignant dans leur propre sang, n’est plus une nécessité alimentaire depuis plusieurs décennies, la pratique est devenue davantage un sport particulièrement pervers.
Les îles Féroé sont sous protectorat du Danemark qui est signataire de la convention de Berne. Cette convention vise à lutter contre ce genre de pratiques.
Cette dernière a classé le globicéphale noir (appelé baleine pilote ou dauphin pilote) comme une espèce strictement protégée.
Cependant, l’archipel ne fait pas partie de l’Union européenne et possède son propre gouvernement. Ainsi, les îles Féroé ne sont pas légalement tenues de respecter cette convention. Or en 2015, deux navires de guerre de la marine nationale danoise ont patrouillé pour assurer le bon déroulement du grindadráp, une infraction à la convention de Berne.
Tout cela se déroule aux portes de l’Union Européenne sans qu’aucun gouvernement ne réagisse !
Sources : Portal.fo / In.fo / France 24