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Fascinante et mystérieuse, l’Orque pygmée

L’orque pygmée ou orque naine (Feresa attenuata) est une espèce de cétacés de la famille des Delphinidae. 

C’est l’unique membre du genre Feresa qui fut décrit par John Edward Gray en 1870.

C’est un animal peu connu car rarement observé malgré sa distribution très étendue. 

On le rencontre dans tous les océans du globe sauf dans les régions polaires ainsi qu’en Méditerranée. 

C’est un animal grégaire qui vit le plus souvent en groupe de 12 à 50 individus, mais certains ont été observés dans des groupes pouvant atteindre plusieurs centaines d’individus. 

Elle mesure de 2,10 à 2,60 m pour un poids d’environ 110 à 170 kg.Sa peau est de couleur gris foncé voire presque noire. Ses flancs sont de couleur plus claire et son ventre est blanc. 

Elle a également des zones blanches autour de la bouche. Ses nageoires pectorales de taille moyennes sont arrondies à l’extrémité.

Avec son corps à l’aspect allongé et robuste, l’orque pygmée a une morphologie semblable à celle de la pseudorque (ou fausse orque), mais contrairement à cette dernière, son aileron dorsale falciforme, situé à peu près au milieu du corps est plus grand, et elle possède des dents considérablement plus petites. 

Ce mammifère marin a une tête allongée, arrondie à son extrémité et n’a pas de rostre. 

L’orque pygmée peut être facilement confondue avec le dauphin d’Electre, noir et gris foncé, mais dont la tête est effilée, et les pectorales plus pointues à l’extrémité.

Pour communiquer l’orque pygmée émet des cliquetis et des sifflements. On peut aussi parfois l’entendre grogner.

On connaît peu de choses en ce qui concerne la reproduction de l’orque pygmée, sinon qu’elle atteint sa maturité sexuelle vers l’âge de 7 ans. On estime que la période de gestation pour une femelle est de 11-12 mois. 

Celle-ci ne donne naissance qu’à un seul petit qui ne mesure pas plus de 50 cm à la naissance. Les naissances ont principalement lieu en été. 

L’orque pygmée se nourrit de mollusques, de poissons et de petits crustacés. Elle consomme également d’autres espèces de dauphins. 

L’orque pygmée est un animal timide et évite généralement le contact avec l’homme. Il ne s’approche guère des bateaux. Cependant, des individus ont été observés surfant devant l’étrave d’embarcations.

Cette espèce ne supporte pas la captivité, elle est connue pour son agressivité qui se manifeste contre les hommes et les autres cétacés qui partagent son bassin. 

Le 28 janvier 1963, 14 orques pygmées furent capturées à Futo, détenues à l‘aquarium d‘Ito, les 14 cétacés sont morts dans les 22 jours qui ont suivi.

Avant leur décès, sept d’entre eux ont été observés faisant des convulsions. Ils ont ensuite coulé, la bouche grande ouverte. La cause de leur décès n’a pas pu être déterminée.

Le 16 juillet 1963, une orque pygmée a été capturée près des côtes d’Hawaï, puis envoyé au Sea Life Park. Une journée après sa capture, elle a tenté de s’attaquer à un homme. Dix jours plus tard, le cétacé fut placé dans un bassin avec deux globicéphales. Le plus jeune des deux fut retrouvé mort quelques heures plus tard. La cause du décès fut, semble-t-il, causé par un coup au crâne causé par l’orque pygmée.

Une orque pygmée mâle au  Sea Life Park – Été 1963 

Vingt jours après sa capture, le 4 août, l’orque pygmée est décédée d’une infection respiratoire. 

Le Sea Life Park a fait capturer deux autres orques pygmées, respectivement en 1970 et 1971, mais aucune n’a survécu. 

Plusieurs autres tentatives ont été voués à l’échec. Des orques pygmées envoyées au Miami Seaquarium, au Gulfarium, au Mote Marine Aquarium, ou a SeaWorld Orlando sont tous sont morts de maladie.

La principale menace pour cette espèce reste la pêche industrielle ou artisanale

Dans la plupart des aires de répartition on retrouve des orques pygmées pris dans les filets servant à emprisonner le thon. Dans les Iles des Caraïbes, au Sri Lanka, à Taiwan ou en Indonésie, la viande et la graisse des cétacés sont destinés à la consommation humaine ou à servir d’appât pour pêcher le requin, l’aiguille de mer, ou d’autres poissons océaniques.

La pollution des océans, qu’elle soit chimique, plastique ou sonore, est une autre menace à laquelle l’orque pygmée doit faire face. 

Devant le manque d’information sur l’état actuel des populations, l’orque pygmée est une espèce classée à l’Annexe II de la CITES et sur la Liste rouge de l’IUCN dans la catégorie Données insuffisantes (DD). 

Sources : GREC / NOAA / Dolphin Project / Manimal World 

Crédit photos : ©Robin W.Baird / © Doug Perrine / ©Rodolphe Holler / ©Globice 

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