Par Animal Welfare Institute
15 novembre 2018
Capturer des orques pour les exposer dans des parcs marins est inhumain et intenable
Washington, DC – Cette semaine, un groupe d’éminents biologistes du monde entier, dont le Dr Naomi Rose d’Animal Welfare Institute (AWI), a envoyé une lettre demandant à l’agence fédérale russe de ne plus capturer d’orques libres dans la mer d’Okhotsk pour les vendre aux parcs marins étrangers.
Dans une lettre adressée lundi au bureau du Service fédéral russe de surveillance des ressources naturelles d’Extrême-Orient, 25 scientifiques ont souligné que de telles captures sont très stressantes pour les orques libres, entraînant des blessures, des décès, des liens sociaux brisés au sein des groupes et à long terme un déclin de la population.
Photo : ©Masha Netrebenko |
Selon des informations parues récemment dans les médias, les procureurs russes enquêtent sur les raisons pour lesquelles 90 bélugas et 11 orques sont confinés depuis l’été dans de minuscules enclos, appelés «prisons pour baleines» par des activistes locaux, à Nakhodka, près de Vladivostok, au large de la côte pacifique russe. Ces activistes croient que beaucoup de ces bélugas et tous les orques seraient vendus à des parcs marins chinois, certains pourraient être envoyer dans des aquariums russes.
En Russie, il est illégal de capturer des cétacés, sauf à des fins scientifiques et éducatives; Les entreprises capturant ces baleines prétendent avoir un but éducatif. Les bélugas valent des dizaines de milliers de dollars pour les parcs marins chinois, tandis que les orques valent des millions.
«Ces baleines ont été capturées avant que les autorités russes n’effectuent une évaluation environnementale afin de déterminer si de telles actions sont durables», a déclaré le Dr Rose, scientifique spécialiste des mammifères marins chez AWI.
Photo : ©Masha Netrebenko |
«Outre une mauvaise gestion dans la pratique, les captures sont sans aucun doute traumatisantes et préjudiciables aux baleines capturées et aux membres de leur famille qu’elles laissent derrière elles. La science est au courant, mais les autorités russes l’ignorent. »
Cette année, le total autorisé des captures d’orques en mer d’Okhotsk est de 13. Les orques tuées ou blessées lors de ces tentatives de capture sont exclues du quota. En règle générale, , les opérateurs de capture prennent en moyenne 20 bélugas par an pour le commerce d’animaux vivants (de zéro à 80 bélugas ont été capturés au cours des 18 dernières années) ; 90, c’est sans précédent.
Plusieurs pays ont adopté des lois interdisant les captures vivantes de cétacés dans leurs eaux, ainsi que les importations et les exportations. La législation internationale sur les espèces sauvages n’interdit pas de telles captures, elle exige seulement que le commerce des cétacés vivants soit suivi.
Photo : ©Shanghai Haichang Ocean Park |
La Russie et la Chine pratiquent un commerce soutenu de bélugas depuis des années et, depuis 2013, le commerce des orques est en expansion. La législation nationale des deux pays ne prévoit pas de garanties pour protéger le statut de conservation des populations de cétacés ou le bien-être de chaque baleine.
Alors que les responsables du gouvernement russe préparent une évaluation environnementale « post-hoc » pour la capture d’orques dans les eaux russes, les scientifiques leur ont vivement conseillé de cesser de délivrer des TAC pour les futures captures d’orques vivantes.
Traduction : C’est assez !
Source : Animal Welfare Institute