C'est assez

Une Association Américaine Prospecte en Nouvelle-Ecosse Afin de Créer un Sanctuaire pour les Cétacés Captifs

Article publié sur le site canadien localxpress.ca le 14 octobre 2016.
Traduction: Audrey Verdière

Le Whale Sanctuary Project cherche un site où les animaux pourraient plonger en profondeur dans les eaux froides de l’Atlantique Nord.

Le projet de sanctuaire pour les cétacés coûterait environ 15 millions de dollars, et compterait un lieu d’accueil pour les visiteurs ainsi que du personnel qualifié, dont la mission sera de s’assurer que les 5 à 8 cétacés, probablement des orques et des bélugas, soient correctement nourris et soignés. 
Photo: Whale Sanctuary Project

Une association basée aux Etats-Unis explore les côtes de la Nouvelle-Ecosse (au Canada) dans l’espoir de trouver un sanctuaire où d’anciens cétacés captifs pourraient plonger dans les eaux froides et profondes de l’Atlantique Nord.


Vendredi, la directrice de l’organisation à but non-lucratif Whale Sanctuary Project, Lori Marino, a déclaré qu’ils cherchaient actuellement un site où les animaux pourraient nager librement dans un périmètre sécurisé par des filets dont la surface équivaudrait à 40 grands terrains de football.
Selon elle, il est nécessaire de trouver une alternative pour les cétacés actuellement enfermés dans des parcs qui ont passé leur vie à faire des spectacles ou être exhibés au public.
« Je veux leur rendre un peu de bien-être, ainsi qu’une partie de leur habitat naturel et leur permettre de prendre leur retraite, pour qu’ils soient libres de faire ce que bon leur semble sans que cela ne leur soit imposé par des gens qui veulent monter sur leur dos, les toucher, ou faire des tours avec eux, » confia Marino dans une interview à Halifax vendredi dernier.
Le concept a pour but d’apprendre aux gens à voir les cétacés comme des animaux sauvages et non comme des objets destinés à divertir les humains, dans un environnement se rapprochant davantage de celui d’un parc national plutôt que d’un zoo. Les visiteurs pourraient observer les animaux dans leur habitat naturel à une distance respectueuse.
« Il s’agirait d’un endroit où les gens pourraient voir ces animaux, peut-être pour la première fois de leur vie, dans leur environnement naturel et où ils pourraient apprendre des choses sur eux de manière authentique, » expliqua Marino.
Elle estime que le projet coûterait 15 millions de dollars et inclurait un espace dédié aux visiteurs ainsi que du personnel qualifié qui s’assurerait que les 5 à 8 cétacés, probablement des bélugas et des orques, soient correctement nourris et soignés. La neuroscientifique et experte en mammifères marins pense que les cétacés captifs ne peuvent être relâchés dans la nature car ils n’ont pas développé les compétences nécessaires à leur survie, ce qui oblige à construire un sanctuaire contrôlé, avec de la nourriture.
Marino affirme ne pas souhaiter divulguer quelles zones de la Nouvelle-Ecosse sont envisagées, mais assure que les côtes de cette province comptent parmi celles qui pourraient potentiellement accueillir ce sanctuaire en Amérique du Nord. Des sites sur les côtes du Maine et de la Colombie Britannique pourraient également convenir. 
L’association caritative choisira un lieu possible d’implantation d’ici le milieu de l’année prochaine. 
L’association a également déclaré qu’elle consulte le Ministère Fédéral de la Pêche, les Premières Nations (autochtones) ainsi que d’autres acteurs de la communauté locale intéressés par le projet sur les autorisations réglementaires nécessaires pour exploiter les régions côtières et créer un sanctuaire fermé.
Marino a confié avoir rencontré le Ministère de la Pêche afin de connaître les procédures à suivre pour créer un tel sanctuaire.
Nous avons pris contact avec le porte-parole du Ministère qui n’était pas disponible pour commenter ce projet. 

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