C'est assez

Loro Parque: Cruauté, Mensonges et Vidéos

Loro Parque, les champions de la mauvaise foi? Alors que plusieurs vidéos montrant la détresse de Morgan ont récemment été divulguées, le parc canarien ne cesse de se victimiser, en prétendant être la cible d’activistes mal intentionnés. 
Cette fois, c’est cette vidéo qui a contraint Loro Parque à rédiger un nouveau communiqué officiel. On y voit Morgan s’échouer volontairement sur une plateforme et y rester pendant de longues minutes. 
Après avoir fait le tour du net, les médias se sont emparés de cette histoire et de nombreux articles lui ont été consacrés ces derniers jours dans le monde entier: le Huffington Post, le Daily MailMetro Belgique20 Minutes et bien d’autres sites ont relayé l’information.
Au pied du mur, Loro Parque n’a pas eu d’autre choix que de répondre aux accusations. Le problème étant que plus le parc essaie de se défendre et de se justifier, plus il s’empêtre dans des explications plus que douteuses.
Ainsi, on peut lire dans ce nouveau communiqué:
« L’échouage volontaire est un comportement naturel chez les orques en milieu naturel. Par exemple, dans la région de Valdes en Argentine, un groupe d’orques a appris à chasser de jeunes otaries dans les eaux peu profondes qui bordent le littoral. »
L’exemple donné ici par Loro Parque vise à montrer que le comportement de Morgan est parfaitement normal. Ce que Loro Parque omet volontairement de dire, c’est que ces échouages volontaires ne sont pratiqués que par quelques groupes d’orques dans le monde, et n’est absolument pas commun à toutes les populations. Or, Morgan est une orque de l’Atlantique Nord. Dans la nature ces populations se nourrissent principalement de harengs et n’emploient pas cette technique de chasse, par ailleurs très dangereuse pour les prédateurs qui risquent leur vie à chaque échouage. En aucun cas les orques s’échouant volontairement ne restent aussi longtemps sur le rivage. 

On peut lire plus loin:
« A de nombreuses occasions, lorsque le dresseur laisse du temps libre aux orques pour qu’elles puissent profiter des interactions qui font partie de leur comportement social, il arrive que les animaux reproduisent les sauts et les tours qu’on leur a appris, sortent de l’eau, ou glissent sur la scène. Ceci est un comportement parfaitement naturel qui s’accompagne souvent de jeux. »
Là encore, Loro Parque tente de justifier un comportement stéréotypé en proclamant qu’il s’agit là de quelque chose de parfaitement naturel, et qui n’est autre qu’un jeu. Comment peuvent-ils affirmer que ce comportement est naturel, alors même que les sauts et les tours qu’ils apprennent aux orques sont complètement artificiels, et basés sur la récompense par la nourriture? Une chose est sûre, s’il est difficile de dire pourquoi Morgan s’est échouée de cette façon ce n’est certainement pas par jeu ou pour interagir avec les autres orques.
Et pour finir en beauté, le parc se pose une nouvelle fois en victime:
« Loro Parque aimerait souligner l’importance de se baser sur des données scientifiquement prouvées lorsqu’il s’agit de communiquer sur le bien-être animal, et de ne pas se fier à l’opinion d’associations qui, de toute évidence, poursuivent leur programme anti-zoo. »
C’est précisément ce que font les associations: se baser sur des faits scientifiques. Lorsqu’ils s’échouent, le poids des cétacés n’est plus supporté par l’eau, ce qui provoque au bout de quelques minutes une détérioration de leurs organes et de leurs muscles et entraîne une réaction toxique dans les reins pouvant entraîner leur mort. De ce fait, lorsqu’un cétacé s’échoue par accident, s’il n’est pas remis à l’eau dans l’heure qui suit, il meurt. En restant si longuement hors de l’eau, Morgan se met en danger. Mais cela, Loro Parque préfère le passer sous silence. Il est en effet plus facile de mettre en cause les activistes qui, selon le parc, s’acharnent sur les zoos sans aucune preuve ni fondement scientifique…
Pour clore ce « débat », citons le Dr. Ingrid Visser, spécialiste des orques reconnue mondialement et très engagée dans la Free Morgan Foundation: « Pas besoin d’être un grand scientifique pour comprendre que cela est fondamentalement mauvais. »


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