C'est assez

Kiska, l’Orque la Plus Seule au Monde

Aujourd’hui âgée de 40 ans, Kiska a passé les 37 dernières années au Marineland de Niagara Falls, dans la province d’Ontario au Canada. Elle y vit seule depuis Novembre 2011, sans autre compagnie que celle des humains. Une vie misérable, ponctuée par la mort de ses petits, tous décédés prématurément. (Lien vers une pétition à la fin de cet article.)
Kiska vit depuis près de 37 ans au Marineland de Niagara Falls. Une vie de misère au cours de laquelle elle a vu ses cinq petits mourir les uns après les autres.
Kiska a environ 3 ans lorsqu’elle est capturée près des côtes islandaises, en Octobre 1979. Depuis lors, elle n’a jamais quitté le bassin de Marineland.
Kiska a vu tous ses petits mourir

Kiska et son fils Hudson. Hudson est mort en 2004 à l’âge de 6 ans.
Elle a mis au monde 5 petits. Le premier, né en août 1992, était un mâle. Il n’a survécu que deux mois dans l’eau chlorée de sa prison.
Le second naît en août 1994. Nommé Kanuck, il décède en 1998. Nova, lui, naît en novembre 1996. Il meurt en 2001. Un quatrième mâle, Hudson, naît en septembre 1998. De tous les petits de Kiska, Hudson est celui qui aura vécu le plus longtemps: il meurt en octobre 2004, environ un mois après son 6ème anniversaire.
Enfin, la femelle Athéna naît en août 2004. Elle décède en 2009.
Certains ont attribué ces morts prématurées à une maladie génétique qui leur aurait été transmise par leur géniteur, Kandu 7. D’autres pointent du doigt la façon dont les animaux sont traités à Marineland, qui est en effet loin d’être exemplaire.
L’orque vit dans la solitude la plus totale

Seules trois orques captives vivent privées de la compagnie de leurs congénères: Lolita, Kshamenk et Kiska. Cependant, Kiska est la seule orque qui ne partage son bassin avec aucun autre animal: Lolita et Kshamenk vivent, eux, en compagnie de dauphins.
En 2006, SeaWorld envoie le mâle Ikaika à Marineland, où vivent alors Kiska, Nootka 5, et Athéna. Lorsque Nootka et Athéna meurent, Ikaika reste seul avec Kiska. Mais le mâle grandit et harcèle la femelle. Ils restent séparés la plupart du temps. En Novembre 2011, Ikaika est transféré à SeaWorld San Antonio (au Texas). Kiska vit complètement seule depuis.
Selon les associations ontariennes de défense des animaux, cela constitue une violation des normes établies par l’OSPCA (Ontario Society for the Prevention of Cruelty to Animals, l’équivalent de la SPA) qui stipule que « les animaux sauvages captifs doivent vivre au sein de groupes sociaux compatibles afin d’assurer le bien-être de chaque individu ».
Son état de santé se dégrade depuis des années

L’état général de Kiska est catastrophique. Comme beaucoup d’orques captives, elle souffre d’importants problèmes dentaires. Ses dents – ou plutôt ce qu’il en reste – doivent être régulièrement forées et désinfectées.
Sa nageoire dorsale est, elle aussi, en bien mauvais état. Comme si elle avait été mutilée, sa nageoire semble gangrénée et témoigne d’une mauvaise santé.
Enfin, Kiska a ce que l’on appelle une tête « en forme de cacahuète ». Ce symptôme apparaît lorsqu’une orque souffre de malnutrition et / ou de déshydratation. C’est un signe très inquiétant et préoccupant qui en dit long sur l’état général de Kiska.

Agir pour Kiska

Alors que l’an dernier, une nouvelle législation a été adoptée pour interdire l’achat, le transfert ou l’exhibition d’orques dans la province de l’Ontario, plusieurs alinéas excluent Kiska de cette loi.
Au Canada, une nouvelle proposition de loi fédérale visant à mettre un terme à la captivité des cétacés a été déposée en Décembre 2015.
Vous pouvez aider Kiska en signant et en partageant cette pétition qui récapitule tous les manquements et les violation de l’OSPCA. Dans cette pétition, l’association Ontario Captive Animal Watch (OCAW) demande à ce que Kiska puisse être relâchée dans un sanctuaire marin, afin d’y terminer sa vie tranquillement. En raison de son état de santé (en particulier de ses dents), Kiska ne pourra jamais retrouver sa liberté perdue. Elle pourrait en revanche rejoindre un environnement plus naturel, un espace plus grand, où elle continuerait à recevoir les soins nécessaires à sa condition.
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Pétition pour Kiska: ICI

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