26 novembre 2020
Au milieu du XXe siècle, la population de harengs dans l’Atlantique Nord-Est (au large de l’Islande et de la Norvège) a considérablement diminué, principalement en raison de la surpêche dans ces eaux.
En Islande, ce déclin a conduit au quasi-effondrement de l’industrie de la pêche. À cette époque, il y avait un conflit croissant entre les pêcheurs et les populations d’orques qui se nourrissaient de harengs et auraient endommagé les filets des pêcheurs.
Les pêcheurs pensaient que l’espèce représentait alors une menace extrême pour leur industrie, qui était la principale source de croissance économique et de prospérité de l’Islande.
Au début de 1954, le gouvernement islandais a fait appel aux États-Unis afin qu’ils les aident à faire face à cette crise.
En tant qu’allié de l’OTAN, les États-Unis maintenaient une base aérienne à Keflavík . L’US Air Force a répondu à la demande de l’Islande, utilisant des mitrailleuses, des roquettes et des charges sous-marines pour chasser les orques.
Quelques mois plus tard, le Time Magazine rapportait que la marine américaine avait attaqué un groupe de «cannibales des mers» au large de l’Islande.
Plus de 100 épaulards sont morts durant l’attaque.
En décembre 1956, un bulletin d’information publié par la marine rendait compte de la « poursuite de ces efforts ».
Selon l’article, débarrasser les eaux islandaises des « créatures marines les plus meurtrières » aurait permis au gouvernement islandais de respecter ses engagements en matière de commerce extérieur.
Aujourd’hui, le stock de harengs est géré avec soin par le gouvernement islandais et il y a peu de concurrence entre les populations d’épaulards se nourrissant de harengs et les pêcheurs commerciaux.
Au cours de la même décennie, les pêcheurs de saumon de Colombie-Britannique ont fait pression sur leur gouvernement pour qu’il monte des canons d’artillerie lourde sur les collines surplombant les détroits intérieurs fréquentés par les épaulards.
En l’absence d’une intervention militaire directe et avec l’accord tacite de leurs gouvernements, les pêcheurs des deux côtés de la frontière canadienne tiraient régulièrement sur les orques depuis les bateaux et le rivage.
Traduction : C’est assez !
Source : EarthWatch
Illustration : Iceland 1956 par © LionheartBucket