C'est assez

La Norvège autorise la chasse aux phoques sans inspecteurs du bien-être animal

Par Fur for Animals – 3 avril 2019

Le gouvernement norvégien a annoncé que la chasse aux phoques peut être menée sans qu’aucun inspecteur du bien-être animal ne soit présent sur les bateaux cette année. La raison serait le risque de contracter le Covid-19.

Le quota pour la chasse aux phoques en 2020 est fixé à 18548 phoques du Groenland.


Parmi les hommes qui partiront chasser cette année, on trouve des membres d’équipage qui ont été condamnés pour cruauté envers les animaux après plusieurs infractions commises durant la chasse aux phoques en 2009.

En 2010, ces membres d’équipage ont reçu des amendes parmi les plus élevées jamais infligées pour cruauté envers les animaux en Norvège. Ces hommes ont été condamnés sur la base de documents provenant d’un rapport fait par des inspecteurs du bien-être animal, et de preuves enregistrées sur vidéo.

La NOAH, ONG de protection animale, est très préoccupée par le bien-être des animaux pendant la chasse aux phoques de 2020. L’ONG demande maintenant au gouvernement de prendre les mesures qui s’imposent et d’annuler la chasse aux phoques.

« Permettre aux équipes de chasseurs de tuer des phoques, sans inspecteurs, n’est rien d’autre qu’absurde. Si l’inspecteur doit prendre en considération la prévention des infections, cela devrait bien sûr s’appliquer à tout l’équipage. Compte tenu des questions de bien-être animal, la chasse devrait être annulée lorsqu’un inspecteur du bien-être animal n’est pas autorisé à être à bord. La chasse au phoque n’est pas un « service essentiel », qui pourrait légitimer des changements temporaires de lois pendant la crise du coronavirus. Au contraire, la chasse au phoque est très controversée et interdite dans plusieurs pays pour des raisons de bien-être animal », déclare Siri Martinsen, vétérinaire et directrice exécutive de la NOAH.

Respect for Animals, la NOAH et de nombreux groupes internationaux de protection animale sont très préoccupés par le fait que les règles relatives au bien-être et au contrôle des animaux soient modifiées en raison de la crise du coronavirus, alors que l’exploitation des animaux se poursuit sans entrave. La chasse aux phoques est subventionnée à 80 % et devrait maintenant être arrêtée pour éviter la souffrance de ces animaux.


Mark Glover, directeur des campagnes pour le respect des animaux, a déclaré :

« J’ai voyagé dans le monde entier pour documenter les différentes chasses aux phoques, en tentant de les faire interdire et, où qu’elles se produisent, l’horreur et la brutalité sont les mêmes. Au Canada, en Namibie ou en Norvège, le massacre des phoques, souvent pour leur fourrure, est cruel et inutile.
Le fait que des chasseurs de phoques reconnus coupables pour cruauté envers les animaux soient autorisés à massacrer des phoques innocents et sans défense, sans qu’aucune observation ne soit faite, choque les gens dans le monde entier.
Nous demandons instamment au gouvernement norvégien de prendre des mesures et de mettre fin à la chasse aux phoques maintenant ! »
Les faits :
– La chasse aux phoques en Norvège est fortement subventionnée, à hauteur d’environ 80 %, ce qui représente des subventions de 2,5 millions de NOK (couronne norvégienne) de la part du gouvernement.
– En 2015, le gouvernement a décidé de ne pas accorder de subventions pour 2016, cette année il n’y a pas eu de chasse aux phoques. Malheureusement, les subventions ont été rétablies les années suivantes.
– LA NOAH est la plus grande ONG norvégienne pour la défense du droit des animaux. Fondée en 1989, son but est de travailler pour les droits de tous les animaux.
NOTE : Au vue de l’assouplissement des règles relatives au bien-être animal, le gouvernement norvégien doit cesser la chasse aux phoques. Si comme nous, vous êtes révoltée par cette situation, vous pouvez envoyer un mail à l’ambassade de Norvège pour demander l’arrêt de la chasse aux phoques en Norvège (mail type en fin de l’article source)
Traduction : C’est assez ! 

Crédit photos : 
©Fur for Animals
©AFP / Davidi Boily  
©IFAW 

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