C'est assez

Le Pod A5 des orques résidentes du Nord de retour vers leurs aires d’alimentation traditionnelles en Colombie-Britannique….Avec un bébé

11 janvier 2020

Il y a quelques jours, nous partagions cette nouvelle avec vous, Midsummer (A69) a mis au monde son 3è petit.

Le nouveau né a été nommé Ne’nakw qui signifie « retour à la maison » en kwak’wala, la langue parlée par les Premières Nations de la région. 

Les deux autres enfants de Midsummer s’appellent Fern (A95) et Elliot (A109). 

Ripple, la mère de Midsummer, est l’une des matriarches du pod A5. 

Sa sœur aînée, Corky est détenue à SeaWorld San Diego depuis 51 ans, elle fut capturée le 11 septembre 1969 à Pender Harbour en Colombie-Britanique. 

Jared Towers, chercheur à Pêches et Océans, a déclaré que maman et bébé avaient l’air en bonne santé. 

La teinte légèrement rosée des taches blanches du bébé indique à quel point il est jeune. Lorsque Towers a repéré la capsule le 5 janvier dernier, il a estimé que le petit avait moins d’une semaine.

Cela fait plus de 20 ans, que cette famille n’était pas revenue dans l’archipel de Broughton, leurs aires d’alimentation hivernales traditionnelles en Colombie-Britannique.

Jared Towers dit avoir repéré le groupe, connu sous le nom de A5, la semaine dernière à  Fife Sound dans l’archipel de Broughton.

Ces épaulards se nourrissaient autrefois de saumon chinook dans cette zone avant d’être chassés par des dispositifs de harcèlement acoustique assourdissants installés par des pisciculteurs.

Ces dispositifs devaient éloigner les otaries et les phoques, mais le bruit a également fait fuir les orques du territoire qu’ils ont maintenant récupéré, indique M. Towers. Il ajoute que les appareils ont été retirés il y a plusieurs années en raison de leur impact négatif sur les épaulards.

« Elles ont tout simplement cessé d’utiliser la zone pendant plus de deux décennies. C’est maintenant un signe d’espoir qu’ils revisitent ces territoires et se sentent peut-être suffisamment en sécurité pour retourner dans ces eaux », observe-t-il à propos du groupe d’îles près d’Alert Bay.

« Il y a au moins deux individus qui sont en vie actuellement, mais qui étaient beaucoup plus jeunes la dernière fois qu’ils ont été documentés dans cette région. Ces animaux se souviennent probablement que lorsque leur mère était vivante, c’est là qu’elle les emmenait », suppose le scientifique.

NOTE : Les matriarches jouent aussi un rôle fondamental dans leur groupe familial : elles assurent sa cohésion, dirigent la chasse et transmettent leur culture, les itinéraires, les lieux de chasse….. 

Les quelques 302 orques résidentes du nord (recensement de 2018) qui sont considérées comme menacées au Canada ont été abattues par des pêcheurs ou capturées pour des aquariums dans les années 1970, explique M. Towers.

Les orques résidentes du Nord évoluent généralement entre le milieu de Vancouver Island et l’Alaska, mais ne passent pas beaucoup de temps dans les régions de Vancouver contrairement aux orques résidentes du Sud qui passent la plupart de leur temps entre le milieu de Vancouver Island et Puget Sound vers Seattle.

Les orques résidentes du Nord ont développé une tradition culturelle assez unique : elles viennent se grattouiller les flancs ou le ventre sur les galets de certaines plages du Johnstone Strait

NOTE : Le 11 décembre 1969, 12 orques furent kidnappées à Pender Harbour. 

6 d’entre elles furent relâchées, 6 autres, parmi lesquelles Corky, et Calypso, furent envoyées dans des parcs marins. 

Corky fut vendue à SeaWorld San Diego, alors que Calypso fut tout d’abord envoyée au Zoo de Cleethorpes, en Angleterre, avant d’être transférée quelques mois plus tard au Marineland d’Antibes. 

Traduction : C’est assez ! 

Sources : Victoria News

Crédit photos : ©Alexandra Morton / ©Jared Towers (Prise sous licence scientifique) 


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