C'est assez

Le bain de sang a commencé en Namibie

1er juillet 2019 

Comme tous les ans, du 1er juillet au mois de novembre, des dizaines de milliers d’otaries à fourrure sont massacrées sur les plages Cape Cross et Atlas Bayde en Namibie.


Le quota pour cette chasse annuelle est de 80 000 bébés et 6 000 mâles.
Le massacre des otaries à fourrure du Cap est brutal pour plusieurs raisons,
notamment par la méthode de mise à mort utilisée, une mise à mort particulièrement cruelle.

Les hommes rassemblent les jeunes otaries et les mâles, les empêchant, dans un premier temps, de rejoindre la mer. Les bébés, qui sont séparés de leurs mères, et les mâles sont alors encerclés. 

Une fois que les hommes ont un groupe de phoques sous leur contrôle, ils laissent les otaries tenter de s’échapper vers la mer, ces hommes visent les têtes des phoques et tentent de les assommer.

La panique est totale chez ces animaux, les bébés poussant des pleurs de terreur, tout en essayant de fuir. 

Les chasseurs manquent souvent la tête des petits ou frappent la tête avec une force insuffisante pour assommer le bébé.
Après les avoir assommés, ils poignardent les bébés dans le cœur devant les autres otaries . Parfois, les bébés ne sont pas complètement assommés ou reprennent conscience après avoir été poignardés (source: harpseals.org)


La saison de chasse dure 139 jours, de juillet à novembre, ce qui laisse peu de répit aux animaux. Les chasseurs de phoques ciblent les plus gros bébés et permettent aux plus petits et plus minces – ceux qui ont moins de chances de survivre – de s’échapper.
La Namibie justifie ce massacre en prétendant que le trop grand nombre d’otaries menace l’industrie de la pêche locale.
Les permis de chasse sont délivrés par le ministère des Pêches et des Ressources marines.
Les bébés sont tués principalement pour leur fourrure, mais également pour leur graisse, qui, comme la graisse du phoque du Groenland, est vendue comme «complément alimentaire santé». Les os seront utilisés pour les bijoux et les peaux pour fabriquer des bottes et autres articles de luxe.
Les parties génitales des mâles adultes sont coupées pour être revendues sur le marché asiatique en produits prétendus aphrodisiaques.
Hatem Yavuz, marchand de fourrures turco-australien, bénéficie d’une exclusivité d’achat sur la peau de chaque otarie tuée. Il est connu sous le nom de boucher de Namibie, et est responsable de la mort de ces centaines de milliers d’otaries.
Yavuz réside en Australie et son usine de traitement de la fourrure est située en Turquie. Il contrôle 60% du marché de la fourrure dans le monde.
La Turquie ne faisant pas partie de l’Union européenne (où il est interdit aux membres d’importer et d’exporter des produits dérivés du phoque), les peaux sont expédiées de Namibie vers la Turquie où elles sont transformées et vendues à des pays tels que la Chine et la Russie.

La chasse aux otaries en Namibie est peu connue dans le monde car le gouvernement fait tout pour éviter que ces pratiques se fassent à la vue du public et des médias. Les observateurs n’y sont pas autorisés.
Alors que l’Afrique du Sud a mis fin à ces pratiques barbares en 1990, la Namibie refuse de suivre l’exemple.
Malgré le fait que les otaries du Cap figurent sur l’annexe 2 de la CITES, ces animaux continuent d’être exportés à travers le monde. Le gouvernement namibien encourage chaque année le massacre des otaries sur ses plages.
[ Traduction : C’est assez ! ]
Photos : Images d’archive

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