C'est assez

Des taux de PCB anormalement élevés chez les orques d’Écosse

La « Hebridean Whale and Dolphin Trust » a été fondée en 1994. Elle est basée à Tobermory sur l’île de Mull en Écosse. Cette fondation pour la protection des cétacés et de la vie marine a passé les 15 dernières années à étudier une zone marine, à bord du voilier « Silurian », sillonnant la côte en passant par les Hébrides : un archipel situé au nord de l’Écosse. Ainsi, elle a pu recenser toutes les espèces et assurer la surveillance de cet espace marin.  
Leurs études révèlent que les mers de l’ouest écossais abritent près de 23 espèces de cétacés, dont un groupe d’orques résidentes composé de 8 membres. Ce groupe est unique au Royaume-uni. Cette zone marine nécessite une meilleure protection car, selon la fondation, les orques présentent des taux de PCB (polychlorobiphényles) dans leur corps parmi les plus élevés. 

L’orque Lulu a été retrouvée morte en 2016 sur l’île de Tiree. Crédit photo: John Bowler / RSPB Scotland
Ces produits chimiques, pourtant bannis depuis les années 70, sont encore présents dans l’environnement et ils mettent en danger tous les organismes aquatiques et plus précisément ce groupe d’orques résidentes. Une femelle orque du groupe, Lulu, a été retrouvée morte en 2016 sur l’île de Tiree. De plus, elles ne peuvent plus se reproduire et aucun nouveau-né n’a été aperçu ces dernières années. Leurs jours sont comptés et le groupe vit une période critique. 
Toutefois les Hébrides restent un paradis pour les cétacés, un endroit spécial qui mérite une protection en adéquation avec sa biodiversité. Les recherches montrent que c’est une zone particulièrement riche pour les cétacés et la vie marine en général, notamment les baleines de Minke et les requins pèlerins qui trouvent en ce lieu une nourriture abondante. Une côte longue et complexe, de forts courants marins, une variété des habitats et l’influence du Gulfstream font de cet endroit un point chaud de la biodiversité. À l’ouest de l’archipel, en haute mer, au large des îles les plus reculées, se trouve une zone également très importante puisqu’il s’agit d’un couloir de migration pour des espèces comme la baleine bleue, le cachalot ou encore  la baleine à bec commune. 
Vous pouvez visiter le site de la fondation qui est en anglais. Vous pourrez aussi faire du volontariat à bord de leur voilier dès 2019.

L’urgence se trouve bel et bien dans la situation des orques résidentes. Aurons-nous droit une fois de plus à un scénario catastrophe, semblable à celui des orques résidentes du sud au Canada ? La réponse est oui, surtout si aucune action n’est mise en place. Partagez, informez et agissez !

Sources:

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