14 octobre 2020
Cette manifestation, organisée par le Parti Animaliste regroupait de nombreuses associations, dont C’est assez !
A cette occasion, Muriel Fusi a lu le discours de Christine Grandjean, présidente de de C’est assez ! :
Aujourd’hui l’association « C’est Assez ! » se joint à la manifestation organisée par le Parti animaliste.
En effet la séance du 8 octobre à l’assemblée nationale nous a montré une fois de plus la difficulté à faire avancer les choses sur la condition animale tant certains mettent de l’énergie et de la mauvaise foi à saborder les débats.
Merci à Cédric Villani et au groupe EDS d’avoir courageusement porté ce texte.
Cédric Villani |
Notre combat se porte sur les animaux marins et plus particulièrement sur les massacres et la captivité des cétacés.
Après 6 ans de travail avec les 5 ministres qui se sont succédés nous sommes près du but.
Cependant, rien n’est voté, rien n’est écrit …donc nous restons en alerte.
Pour nous, le sabordage de la séance du 8 octobre est un véritable scandale et presque un déni de démocratie !
Qu’ils soient à plumes, à fourrure, à écailles ou autres, les animaux n’ont comme nous qu’un seul désir, celui de vivre libres suivant les codes de leur espèce…
Ils sont des individus à part entière, avec des émotions, des peurs, des sentiments…Ils ressentent la douleur comme nous…
Ils ne possèdent rien, seulement leur vie…Et nous les assassinons de manière abominable comme s’ils étaient des objets inanimés… Nous leur volons leur liberté pour toutes sortes de raisons…
L’écrivaine Alice Walker a écrit cette phrase qui à mon sens résume tout :
« Les animaux du monde existent pour leurs propres raisons. Ils n’ont pas été créés pour les humains, pas plus que les noirs n’ont été créés pour les blancs ou les femmes pour les hommes. »
Matthieu Orphelin |
En ce qui concerne notre combat sur la captivité des orques et dauphins en France, il ne concerne que 33 individus.
Certes j’ai bien conscience que ce nombre est dérisoire quand on compare aux millions d’individus massacrés chaque jour en France, mais qu’importe, une vie est une vie et le combat se situe également sur le plan éthique .
Une vie volée pour la captivité, est une « non-vie » qui mène à une mort lente, elle est le symptôme d’une société dénuée d’empathie et de valeurs morales.
Quelques mots sur les cétacés :
Les cétacés sont des animaux dotés de facultés cognitives très développées.
Leur cerveau , proportionnellement plus gros que le nôtre, comporte un lobe supplémentaire, qui serait à l’origine de comportements sociaux très altruistes.
Cela pourrait expliquer les échouages massifs et les massacres de « pods » (sorte de tribus) entiers, aucun des membres du groupe ne voulant abandonner les autres.
Ils ont conscience d’eux-mêmes (ils se reconnaissent dans un miroir), ils ont conscience de la noyade et plus d’une fois on a pu observer un dauphin porter à la surface un humain, un chien ou un autre mammifère en train de se noyer.
Ce sont des peuples de cultures, qui comme les éléphants pleurent leurs morts, s’entraident, sculptent des bulles, communiquent avec différents dialectes, ont des prénoms, se transmettent leurs techniques de chasse de génération en génération… Ils jouent, nouent des amitiés à vie…
C’est à ce titre que l’Inde a officiellement décrété que les dauphins étaient des « personnes » non-humaines et interdit leur capture et leur exhibition dans des bassins.
Prenons exemple sur ces peuples de culture que sont les cétacés et ouvrons notre cœur aux autres qu’ils soient humains ou non humains !
Gandhi disait
« On reconnait le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux »
Soyons un peuple de bienveillance et de respect envers l’altérité !
Face à ce mépris de nos gouvernants et d’une grande partie de nos élus envers la souffrance des plus faibles et envers nos attentes sociétales, emparons-nous de ce sujet en soutenant le Référendum pour les animaux.
Ce Référendum d’initiative partagé déjà soutenu par plus de 800000 électeurs.
Soyons des millions à nous inscrire !!!
Crédit photos : ©Enrico Eusebio / ©Viviane de SSP