C'est assez

Des orques observées dans le Strangford Lough (Comté de Down – Irlande du Nord)

19 mai 2020 – Article de Jilly Beattie et Shauna Corr
Les mammifères marins de cette espèce protégée étaient visibles depuis le rivage.
Les orques nageant dans le Strangford Lough ont été observées par les habitants de la région le week-end dernier.
Une orque connue sous le nom de John Coe était accompagnée par une autre orque mâle dans les eaux irlandaises du Comté de Down.

Fergal Glynn, docteur en biologie marine et résident local, a eu la chance d’apercevoir les mammifères marins qui ont fait sensation auprès des habitants de Portaferry.

« Il y avait deux orques à Strangford Lough vers 17h30 – j’étais dans le secteur, donc je les ai suivies à distance », a-t-il déclaré à Belfast Live »


« Nous avons pris de belles photos alors qu’ils faisaient surface et nageaient ensemble. »

« Ils sont restés dans le lac pendant environ quatre heures avant de repartir juste au coucher du soleil. »
Fergal, originaire de Dublin, travaille actuellement près du lac en tant qu’ingénieur, mais il garde toujours « un œil sur la faune, en particulier sur les orques d’Irlande du Nord ».
Un porte-parole de l’Irish Whale and Dolphin Group a déclaré qu’ils ont identifié les orques comme étant John Coe et une orque mâle d’un groupe de 8 individus de la « West Coast Community (population de la côte ouest). »

John Coe a déjà été repéré près d’Anglesey, au large des côtes écossaises et de la côte sud-ouest de l’Irlande.
« Ce groupe d’orques se retrouve partout autour de la côte irlandaise et le long de la côte ouest de l’Écosse. »
Mais leur beauté cache une triste vérité car ces deux orques sont probablement les dernières d’une famille en voie d’extinction.
Et non seulement ils vont disparaître des côtes irlandaises, mais ils sont aussi les derniers représentants des orques résidentes du Royaume-Uni et de l’Irlande.
Hugh Thurgate, chef garde forestier au Strangford Lough & Ards Peninsula National Trust, a expliqué pourquoi il était si douloureux de voir ces créatures incroyables.
Il a déclaré : « Voir ces orques a été un moment de joie et une expérience unique dans ma vie, et pour cela je me sens privilégié. »

« Mais je manquerais à mes responsabilités si je ne soulignais pas que ces deux orques mâles appartenaient à un groupe de 8 orques seulement, qui font partie de la West Coast Community, le seul groupe d’orques résidant au Royaume-Uni. »
« Ces 2 mâles sont connus sous le nom de WO1 – John Coe, identifiable grâce à la courbure de la nageoire dorsale et à ses marques, et W08 – Aquarius. Et ils passent une grande partie de leur temps dans les Hébrides, un archipel du Royaume-Uni et sur la côte ouest de l’Écosse. »
« Ces dernières années, les observations suggèrent que ces deux mâles pourraient être tout ce qui reste de la population qui comptait autrefois huit individus et qui a été étudiée intensivement depuis 1992. »
« Durant tout ce temps, ils n’ont pas réussi à se reproduire. »

« Il s’agit d’une population isolée et vieillissante qui est tragiquement vouée à l’extinction en raison de l’infertilité causée par l’accumulation de métaux lourds toxiques, notamment les PCB – ou biphényles polychlorés. »

« Les PCB étaient couramment utilisés dans les transformateurs électriques, les condensateurs, les huiles hydrauliques et lubrifiantes et de nombreuses autres applications industrielles, commerciales et domestiques. »

« Et bien que leur utilisation ait été interdite au Royaume-Uni en 1986, ils se décomposent extrêmement lentement et les orques étant un super-prédateur se plaçant au sommet de la chaîne alimentaire, elles accumulent et stockent les PCB dans leurs tissus cellulaires. »

« Nous sommes de plus en plus conscients de l’impact négatif que l’homme a sur son environnement, qu’il partage avec le monde naturel. »
« La disparition de la population des orques sur la côte ouest n’est qu’un exemple de plus. »
« Nous espérons que ceux d’entre nous qui ont eu la chance de voir ces animaux fantastiques seront motivés et feront plus pour aider à protéger la nature ».
Traduction : C’est assez ! 
Source : Irish Mirror

Crédit photos : : ©Causeway Boats

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