C'est assez

L’Islande a peut-être tué sa dernière baleine : La plus importante compagnie baleinière a déclaré qu’elle raccrochait ses harpons pour de bon !

Par  Humane Society International – 27 avril 2020
L’une des deux sociétés islandaises de chasse à la baleine a annoncé qu’elle cesserait définitivement de chasser la baleine. 

Cette décision, qui intervient quelques jours seulement après que Hvalur ait annoncé qu’elle annulait toute chasse à la baleine pour la deuxième année consécutive, nous rapproche de la fin d’une industrie inhumaine fondée sur d’immenses souffrances et dommages pour les doux géants de l’océan.

IP Utgerd, la principale entreprise de chasse au petit rorqual en Islande, a déclaré à de l’AFP qu’il n’est plus économiquement viable de chasser les baleines dans les eaux islandaises, son directeur général, Gunnar Jonsson a déclaré : 
« Je ne chasserai plus jamais les baleines, je m’arrête pour de bon ». 

Entre-temps, l’autre société islandaise de chasse à la baleine, Hvalur, qui se spécialise dans la capture des rorquals communs, bien plus grands, a déclaré qu’elle annulerait sa chasse cette année en raison de problèmes d’exportation et, dans une moindre mesure, de restrictions liées au coronavirus et aux exigences de distanciation sociale. 

Le directeur général Kristjan Loftsson a attribué cette décision à la forte concurrence avec le Japon, le principal marché pour l’exportation de la viande de rorqual commun d’Islande. 

Loftsson a déclaré que les exigences japonaises en matière de sécurité alimentaire étaient plus strictes pour la viande importée que pour la viande provenant de baleines tuées par les baleiniers japonais. Les baleines sont particulièrement vulnérables aux contaminants environnementaux, ce qui rend leur viande dangereuse pour la consommation humaine.

En février dernier, un ministre islandais annonçait fièrement de nouveaux quotas de chasse à la baleine destinés à permettre la mise à mort de plus de 2 000 baleines au cours des cinq prochaines années. 


Le revirement soudain de l’Islande indique que des facteurs plus importants sont en jeu dans cette décision, notamment la forte censure internationale dont fait l’objet la chasse à la baleine en Islande. 

Fait important, ces dernières années, le secteur a également fait l’objet d’une surveillance interne, et doit faire face à une controverse nationale croissante sur son coût pour les contribuables du pays et sur sa légalité.

En 2018, la dernière année d’activité de la flotte baleinière islandaise, 146 rorquals communs et 6 petits rorquals avaient été tués. 


Les nouvelles en provenance d’Islande marquent un tournant majeur dans la lutte contre la chasse à la baleine. 
« Nous sommes heureux que les sociétés de chasse à la baleine de ce pays aient pris conscience de la futilité de cette entreprise dans le monde moderne. Nous nous concentrons maintenant sur les deux dernières nations qui continuent à défier le moratoire mondial sur la chasse à la baleine, celles qui tuent des centaines de baleines chaque année : le Japon et la Norvège. Leurs flottes restent actives durant la pandémie, même si le marché de la viande de baleine hautement subventionnée décline rapidement. Il est temps que ces deux nations rejoignent l’Islande et raccrochent leurs harpons pour de bon », a déclaré Kitty Block, présidente et directrice générale de la Humane Society of the United States et directrice générale de Humane Society International. 
Traduction : C’est assez ! 

Crédit photos : 
1 – ©FEE International / Flickr
2 et 3 – ©Hard to port




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