Les dresseurs de SeaWorld ne « surferont » plus sur les dauphins !

Par Kate Gibson – 7 février 2020

SeaWorld Entertainment met fin à cette pratique de longue date qui consiste à faire monter des dauphins par des dresseurs lors de spectacles dans ses parcs d’attractions.

Cette décision fait suite à une campagne de près d’un an menée par des militants des droits des animaux pour convaincre l’entreprise d’interdire ce numéro consistant à faire porter tout le poids d’un dresseur le dos ou faire se dresser les dauphins hors de l’eau avec un dresseur sur leur rostre.

L’abandon de ces spectacles de dauphins a été annoncé dans une lettre envoyée ce mois-ci par un avocat de SeaWorld à la Commission américaine des opérations de bourse. Elle portait sur une proposition d’actionnaires faite en décembre par People for the Ethical Treatment of Animals, qui demandait à la société de mettre fin à ce qu’elle décrivait comme des « numéros de cirque ». En décembre, l’association détenait 163 actions de SeaWorld.

SeaWorld Entertainment a déclaré qu’elle ne ferait plus de démonstration de « surf » sur les dauphins sur aucun de ses sites, et prévoit de supprimer progressivement le numéro consistant à se tenir debout sur le rostre des dauphins dans les prochains mois, bien qu’elle estime qu’aucun de ces comportements ne nuit aux animaux de quelque manière que ce soit.

La société a également déclaré qu’un seul de ces 12 parcs, SeaWorld San Diego, continuait de laisser les dresseurs se tenir debout sur le rostre des grands dauphins.

SeaWorld a cependant rejeté l’affirmation de PETA selon laquelle le groupe militant aurait eu un rapport avec cette décision.

« SeaWorld fait continuellement évoluer ses spectacles afin de créer la meilleure expérience possible pour nos clients et nos animaux », a déclaré la compagnie dans un communiqué. « En tant qu’installation zoologique accréditée, seuls nos dirigeants déterminent le contenu et le format de nos spectacles et ils ne sont aucunement influencés par les actions d’activistes mal informés, qui semblent plus intéressés par leur image et les collectes de fonds qu’ils ne le sont par le bien-être des animaux ».

En 2013, suite à la diffusion du documentaire Blackfish, SeaWorld avait subi de lourdes pertes financières et une baisse de fréquentation. Le documentaire dévoilait les conditions de détention des orques détenues en captivité à travers le triste destin de Tilikum.

Même si en 2018, la fréquentation et les bénéfices ont augmenté, ils demeurent inférieurs aux chiffres de 2013. Seaworld impute cette baisse de fréquentation durant le troisième trimestre aux journées de mauvais temps plus nombreuses par rapport à l’année précédente.

Traduction : C’est assez !


Crédit photos : ©Sam Hodgson / San Diego Union-Tribune

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