C'est assez

Junior, l’Orque Cachée du Marineland de Niagara Falls

C’est un secret que le parc Marineland de Niagara Falls aurait voulu ne jamais voir dévoilé. Une vie volée, cachée aux yeux du public et qui montre à quel point les dirigeants des delphinariums se soucient peu des conditions de vie de leurs prisonniers.
Junior fut capturé en 1984 dans les eaux islandaises. Il avait alors environ deux ans. Il partit ensuite au Canada, plus précisément au parc Marineland de Niagara Falls, dans l’Ontario. Il a passé les cinq dernières années de sa vie dans un entrepôt sans fenêtres, privé de la compagnie de ses congénères. 

Marineland se servait de cet entrepôt pour « stocker » les animaux qu’ils estimaient ne pas pouvoir montrer au public ou ceux destinés à être vendus. Le bassin pouvait aussi servir à séparer les mères de leurs petits. En ce qui concerne Junior, Marineland n’a jamais trouvé d’acheteur et l’a gardé là pendant plusieurs années.
Il est mort dans cet endroit sordide dans la solitude la plus totale.

Cara Sands est l’un des rares témoins de l’existence de Junior. « Ils l’ont gardé dans ces conditions pendant quatre ans, » témoigne la militante, qui l’a découvert dans cette grange en 1990. « La première fois que je l’ai vu, c’était un jeune épaulard curieux et vif, il me suivait le long du bassin. Vers la fin de sa vie, il était léthargique, très abattu et se laissait flotter. Il restait face au bassin sans faire le moindre mouvement. Puis il s’est juste retourné et a ouvert la bouche. C’était une orque brisée, son esprit était parti. »

▶️À voir: le témoignage de Cara Sands pour le site canadien The Star 

Traduction et sous-titrage: C’est Assez!

Le parc Marineland est très critiqué et est souvent au coeur de polémiques comme celles-ci. La pauvre orque Kiska y est toujours prisonnière, et vit complètement seule: aucune orque, aucun dauphin ne partage son bassin.

D’anciens soigneurs comme Phil Demers et Glenn Owen ont dénoncé les conditions de vie déplorables des animaux du parc où le taux de mortalité très élevé. 

L’OSPCA (Ontario Society for the Prevention of Animal Cruelty), une agence de protection animale, a récemment porté plainte contre le parc qui doit répondre à 5 chefs d’accusation concernant des faits de maltraitance sur des ours, des paons et des pintades. L’OSPCA a déclaré que son enquête était toujours en cours, et d’autres accusations devraient bientôt s’ajouter aux précédentes. 

Le procès a démarré début février. Si Marineland et en particulier son directeur John Holer font tout pour se dérober à la justice, gageons que, cette fois, ils ne s’en tireront pas si facilement. Ce sera peut-être l’occasion de lever le voile sur la cruauté dont les animaux de ce parc sont les innocentes victimes, et ce depuis son ouverture.

Autres vidéos sur le Marineland de Niagara Falls:

Témoignage de Phil Demers

 Enquête de Last Chance for Animals

                              





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