Le 2 mai, l'association C'est Assez! a lancé une campagne de sensibilisation
inédite en France. Plus de 270 affiches choc montrant un dauphin et
une orque dans une baignoire seront placardées dans les couloirs du
métro parisien pendant une semaine.
![]() |
Campagne inédite d'affichage dans le métro parisien, visible du 2 au 8 mai inclus. |
Cette campagne a pour but d'interpeller les usagers
du métro et de les faire réfléchir sur les delphinariums afin
qu'il changent «leur regard » sur ces lieux de divertissement. En
effet, les parcs tels que Marineland, le Parc Astérix ou Planète
Sauvage attirent de nombreux visiteurs qui souhaitent passer un bon
moment en famille ou entre amis. Tous ces visiteurs viennent voir les
dauphins car ils les aiment sincèrement. S’ils n’imaginent pas
l’envers du décor, les parcs eux sont tout à fait au courant de la
souffrance et de la mortalité engendrées par la captivité.
Nous ne devons pas mentir aux enfants en leur
faisant croire que le dauphin parce qu’il effectue des cabrioles et
autres clowneries contre du poisson mort et qu’il a toujours l’air de sourire est heureux .
C’est pourquoi à l'approche des longs week-ends
et de l'été, C'est Assez! souhaite amener les gens à se renseigner
sur les effets de la captivité sur les cétacés.
Les dauphins et les orques considérés par les
scientifiques comme faisant partie des êtres les plus intelligents
de la planète, sont des animaux très sociaux, aux relations
complexes. On parle même de «cultures», de dialectes spécifiques
transmis de génération en génération. Ces êtres aux capacités
exceptionnelles sont de grands voyageurs (plus de 100 km par jour)
parfaitement adaptés au monde marin par des millions d’années
d’évolution. S’il est vrai que dans certains zoos ,les grands
mammifères terrestres ont une espérance de vie plus longue en
captivité que dans la nature,il n’en va pas de même pour les
cétacés qui meurent prématurément et cela malgré l’attention
et les soins quotidiens, une nourriture régulière et l’absence
des dangers inhérents à la vie
sauvage (collisions, prédateurs, filets, pollution…)
Ces décès sont directement imputables à la
captivité: maladies rénales, (problème d’hydratation), maladies
dues au chlore (poumons, peaux, yeux), stress, ulcères, usure des dents
jusqu’à la pulpe...
Entre janvier 2015 et octobre 2016, dans les parcs
métropolitains, 9 cétacés sont décédés à des âges très
précoces (2 orques, 6 dauphins et un mort-né) sur une trentaine
d’individus.
Aucun delphinarium, quelles que soient sa taille et sa
profondeur, ne pourra jamais permettre à un cétacé d’exprimer
ses comportements physiques et ses besoins psychologiques, et les
acrobaties demandées lors des spectacles peuvent leur causer des
souffrances (échouages sur les bords de béton,propulsion en arrière
sur la caudale,remorquage par l’aileron..). Ils ne peuvent choisir
les individus avec lesquels ils vivent, subissent stress et
séparations... et s’ennuient à mourir...
Derrière la rhétorique commerciale des parcs
marins se cache une vraie souffrance.
Changeons notre regard sur les delphinariums!